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Empattement : tout comprendre pour mieux choisir ses polices

Derrière chaque lettre, il y a une silhouette, un rythme, une personnalité. Et souvent, au bout du trait, une petite touche discrète, presque élégante : l’empattement. Ces fins prolongements, qu’on appelle aussi serifs, ont traversé les âges, des gravures romaines aux interfaces web modernes. Invisibles pour le profane, essentiels pour l’œil du designer, les empattements ne sont pas qu’un détail graphique : ils influencent la lisibilité, ancrent un ton, racontent une époque.

Chez Ennoblir, on sait qu’un bon branding commence par des choix typographiques bien pesés. C’est pourquoi cet article propose un tour d’horizon complet sur l’empattement en typographie : de sa définition aux différentes familles de polices, en passant par ses bénéfices en print comme en digital, sans oublier les tendances actuelles. Vous saurez quand l’utiliser, comment le reconnaître, et surtout, pourquoi il mérite sa place dans toute stratégie graphique bien pensée.

Empattement (typographie) : définition claire et illustrée

C’est quoi un empattement exactement ?

Un empattement, c’est ce petit prolongement au bout des lettres. Une sorte de virgule graphique qui termine un trait vertical ou horizontal, comme un point final à une belle phrase.

Concrètement, une typographie avec empattements (ou serif) possède ces petites extensions décoratives, tandis qu’une typographie sans empattement (sans-serif) s’en dispense pour un rendu plus brut, plus moderne.

Les empattements ne sont pas qu’un effet de style : ils guident l’œil, facilitent la lecture en créant une ligne visuelle fluide. C’est pour cela qu’on les retrouve souvent dans les livres, la presse écrite ou les projets print de longue haleine.

En face, les sans-serif sont préférés sur écran ou pour des interfaces sobres, où l’instantanéité prime sur la narration.

Zoom visuel : exemples concrets de polices avec empattement

Trois grands classiques illustrent parfaitement ce qu’est une typographie avec empattement :

  • Times New Roman : utilisée dans des millions de documents administratifs ou universitaires. Sérieuse, institutionnelle, un brin rigide.
  • Garamond : plus organique, plus fine. C’est le roman de l’élégance typographique à la française.
  • Georgia : pensée pour l’écran, c’est une serif qui s’est adaptée au numérique sans perdre son charme.

À l’inverse, Arial, Helvetica ou Futura sont des typographies sans empattement. Moins de fioritures, plus de neutralité.

Dans un face-à-face visuel, les serif racontent une histoire. Les sans-serif imposent une fonction.

Origines et histoire des empattements typographiques

Des origines romaines à l’imprimerie

Les premiers empattements remontent aux inscriptions lapidaires de la Rome antique. Gravées dans la pierre, les lettres capitales possédaient déjà ces fins traits aux extrémités. Était-ce pour l’esthétique ? Pour éviter l’éclat de la pierre ? Un peu des deux.

Avec la Renaissance, les premiers imprimeurs, dont Gutenberg, reprennent ces formes pour créer leurs caractères mobiles. L’empattement devient une norme typographique, transmise et raffinée au fil des siècles. Il est à la typographie ce que la ponctuation est à la phrase : une structure invisible, mais indispensable.

Naissance des grandes familles de polices avec empattement

Les humanes

Nées à la fin du XVe siècle, elles imitent l’écriture à la plume. Empattements courts, axes penchés, contraste faible. Exemples : Jenson, Centaur.

Les garaldes

Un peu plus sophistiquées, elles apparaissent au XVIe siècle avec Garamond. Empattements fins, formes équilibrées, lisibilité renforcée. Elles dominent les ouvrages imprimés.

Les didones

XVIIIe siècle. C’est le règne du contraste : traits fins contre pleins très épais, empattements droits et tranchants. Exemple phare : Bodoni. Élégantes, mais exigeantes pour la lecture.

Les mécanes

Apparues avec l’ère industrielle. Empattements massifs, peu de contraste, formes robustes. Typographies d’impact : Rockwell, Courier.

Les incises

Polices hybrides, entre capitales romaines et modernité. Empattements ciselés, angulaires. Exemples : Trajan, Albertus. Souvent utilisées dans le cinéma et l’affichage prestigieux.

À quoi servent les empattements ? (Fonctions et bénéfices)

Améliorer la lisibilité du texte

Les empattements ne sont pas là pour faire joli, ils servent avant tout à guider l’œil. Ces petites extensions créent une ligne imaginaire entre les lettres, ce qu’on appelle la ligne de lecture. Résultat : l’œil fatigue moins, surtout sur des blocs de texte longs.

C’est pourquoi les livres, les journaux ou les essais préfèrent les typographies avec empattement. Une étude du MIT (2020) a démontré que les polices avec empattements améliorent la vitesse de lecture de 3 à 7 % sur papier. Même faible, ce gain devient précieux sur des centaines de pages.

En revanche, à l’écran, surtout en basse résolution, les empattements pouvaient autrefois nuire à la lisibilité. Mais aujourd’hui, avec la haute définition généralisée, les polices serif comme Georgia ou Merriweather reprennent leur place.

Créer une ambiance visuelle

L’autre rôle des empattements, c’est de poser un ton. Une police avec empattement, c’est un message avec posture : sérieux, classique, institutionnel, parfois même aristocratique. C’est l’équivalent typographique d’un costume bien taillé.

C’est pourquoi les grandes institutions (Le Monde, Le Figaro, les musées, les universités) utilisent majoritairement des polices serif dans leur identité graphique. Elles suggèrent fiabilité, autorité et tradition.

À l’inverse, une sans-serif impose la neutralité, l’efficacité, voire une touche de modernité brute. Chez Ennoblir, on pense que le choix d’un empattement, c’est un choix de voix. Et dans le branding, chaque voix compte.

Empattement ou sans empattement : comment bien choisir sa police ?

Critères à prendre en compte

Avant de trancher entre empattement ou non, posez-vous trois questions simples :

  • Support : print ou web ? Pour l’impression, les empattements facilitent la lecture ; pour le web, tout dépend de la résolution et du style recherché.
  • Taille de caractère : en petit corps (moins de 12 pts), les empattements guident mieux l’œil. En gros titres, tout est une question de style.
  • Public cible : un lectorat professionnel n’attend pas le même ton qu’un utilisateur mobile. Chaque empattement est un signal graphique envoyé inconsciemment.

Exemples d’usage des polices avec empattement

  • Roman : une Garamond ou une Caslon pour faire couler la lecture.
  • Magazine : une Didot ou une Bodoni pour souligner le luxe ou l’élégance.
  • CV : une serif discrète comme Georgia peut suggérer sérieux et stabilité.
  • Site institutionnel : une serif équilibrée rassure, crédibilise et donne du poids au message.

Quand éviter les empattements ?

  • Affichages mobiles : sur petits écrans, les détails des empattements peuvent devenir flous ou illisibles. Mieux vaut opter pour une sans-serif nette.
  • Interfaces minimalistes (UI) : dans un design très épuré, les empattements peuvent alourdir l’ensemble. Le sans-empattement s’impose alors comme le choix du fonctionnel.

Empattements et tendances typographiques actuelles

Retour du vintage et des empattements élégants

Les empattements reviennent comme une signature de caractère. Le vintage, l’authentique, l’artisanal séduisent les marques qui veulent raconter une histoire, poser un ton, ralentir le rythme.

Des marques comme Maison Margiela, Aesop ou Bonne Gueule ont récemment adopté ou revisité des polices à empattement dans leurs packagings et identités visuelles. Pourquoi ? Parce que les empattements apportent une texture visuelle, une chaleur graphique. Ils rappellent l’imprimé, le fait-main, l’élégance classique.

Chez Ennoblir, on parle souvent de “typo narrative” : une police avec empattement, c’est un storytelling visuel en soi. Et dans le branding, chaque détail compte.

Le cas du digital : empattement et lisibilité écran

Pendant longtemps, les empattements ont été boudés sur écran. Trop fins, trop complexes. Mais ça, c’était avant.

Avec l’arrivée des écrans Retina, 4K et plus, les serif reviennent dans le digital, plus visibles, plus nets.
Des polices comme Merriweather, Roboto Slab, ou Lora, toutes disponibles sur Google Fonts, sont désormais largement utilisées sur des blogs, des landing pages, ou même des applications.

Aujourd’hui, l’argument de lisibilité ne suffit plus pour rejeter les empattements. Tout dépend du design global, de l’intention, et du public visé.

Ressources pour aller plus loin sur l’empattement (typographie)

Outils et sites utiles

Voici quelques ressources pour tester, comparer et associer des polices avec empattement :

  • Google Fonts : polices serif gratuites et performantes (Playfair Display, Lora, etc.)
  • Adobe Fonts : vaste catalogue pro, idéal pour le print
  • FontPair.co : suggestions d’associations serif / sans-serif pertinentes
  • Typewolf.com : inspirations en contexte réel, par style ou usage

Livres, formations et références typographiques

Pour approfondir le sujet :

  • Manuel de typographie française, par Yves Perrousseaux – une bible pour comprendre les empattements dans l’histoire du graphisme français.
  • The Elements of Typographic Style, par Robert Bringhurst – référence mondiale, aussi poétique que précise.
  • Thinking with Type, d’Ellen Lupton – idéal pour les designers débutants ou confirmés.

Les empattements ne sont pas des accessoires

Ce sont des outils graphiques puissants, capables de changer le ton d’un message, d’améliorer la lisibilité ou de renforcer une identité.

Derrière chaque empattement, il y a une intention. Une volonté de diriger le regard, de poser un style, de transmettre un héritage. Dans le print comme dans le digital, bien choisir sa police, c’est penser le fond et la forme ensemble.

Ne jamais sélectionner une typo au hasard. Testez, comparez, contextualisez. Et si vous hésitez, laissez les empattements vous guider.

Vos questions les plus courantes sur les empattements

C’est quoi un empattement en typographie ?

Un empattement est une petite extension placée aux extrémités des lettres dans certaines polices, qui améliore la lisibilité et donne du style.

Quelle est la différence entre une police avec empattement et sans empattement ?

Une police avec empattement (serif) a des prolongements décoratifs, tandis qu’une sans empattement (sans-serif) a des lignes nettes et épurées.

Pourquoi utiliser une police avec empattement ?

Parce qu’elle facilite la lecture de longs textes, surtout en impression, et apporte une touche de sérieux ou de tradition à un design.

Quelles sont les polices serif les plus connues ?

Times New Roman, Garamond, Georgia et Bodoni sont parmi les polices avec empattement les plus célèbres et utilisées.

Les empattements sont-ils adaptés au web ?

Oui, surtout depuis l’arrivée des écrans haute définition, à condition de choisir une police optimisée comme Merriweather ou Lora.